dimanche, août 19, 2007
Géneration
Il est 18h00, je cours, pas très vite, juste assez pour sentir l'air glacé dans mes cheveux. Juste assez pour avoir la prétention de penser que je suis heureuse, que j'ai 15 ans et que le monde m'appartient. Il fait froid, pas trop, mais juste assez pour avoir la bêtise de me sentir invincible. Je cours, la tête en l'air, guette-ant l'infime ouverture sur ce qui est commun a ce monde. Notre cher ciel-toi qui ne fait pas de différence antre les hommes.
Je traverse la rue sans regarder mes pieds, sans regarder ni à droite ni à gauche, simplement en l'air. Peut-être pour tester les limites. Pour avoir la naïveté de croire en une chance, à un destin écrit pour nous, une attention particulière qui nous signifierai comme une promesse que la mort n'est pas réellement d'actualité. Mais tant pis.
Et le pire... c'est que je n'ai pas vu le temps passé
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