mercredi, avril 15, 2009

samedi, mars 21, 2009

Dernière Séance



On y retournera à la Soleiade

lundi, mars 09, 2009

Paysan

Non seulement cette fille a besoin de tout les yeux, de toutes les oreilles mais aussi de toutes les bouches.

C'est pas comme si c'était une lettre ouverte. Cela n'est pas sans destinataire, sans désordre qu'un aveu déjà fait laisse derrière lui. Cela n'est pas sans nom, sans corps. C'est un mélange des plus distancé, une mise en scène. Quand on baigne dans ces marais tièdes et gluants on ne peut pas se croire ailleurs. Nous sommes seulement et tellement là, heureux comme un piranhas , comme une sirène aux airs de sorcière qui n'obtient que l'indifférence ou la peur des marins avertit. Ceux qui se laissent prendre sont haineux, désespérés et se trompent. Un peu désobligeant. Et le seul navire, ennuyé des poissons, empêtré dans ses filets, grelottant de froid, attaqué par le sel est fermé comme une huître. Celui là rentre dans l'horreur stagnante des étang en connaissance de cause. Il donne sa main souvent pour la retirer aussitôt avant la morsure. Morsure qu'il imaginait qu'il craignait mais qu'en même temps il ignorait car la vision d'extérieur de ce spectacle aquatique lui plaisait d'avantage que son implication à risque. Faire ne l'intéresse guère comme au fond l'objet de sa venu. "Marin malheureux destinataire d'une bouteille à la mer" dit-elle les cheveux pleins d'algues, les yeux sur son vélo hollandais.

Il veut se reconnaître se sentir vivre dans nos attentes lattantes , infranchissables.
On se moque des savoir si ces mots sont des ouragan. Si ils tuent, car ils tuent. Ils n'enfantent rien d'autre que de la dureté. Ils transforment à leurs échelle tout en y rien changeant. Ces lances sont vaines. Vaines, impuissantes et tranchantes après leur voyage. Cette incapacité qui n'achève pas, achève. C'est cette inefficacité que l'on chérît, qu'on désire toujours. On l'aime car elle a de l'avenir, elle aura toujours quelque chose à faire car elle n'a rien fait.

La pièce montée fait profil bas.

Un p'tit gars qui ne savait pas ce qu'il voulait dans sa toute mini existence.

Ils y sont jusqu'au cou. C'est beau, fatal, C'est pittoresque.

Ils se bavent sur
les lèvre. S'arrachent les dents
Je tremble d'écriture.
Se suçotant la langue on dit
Qu'ils s'embrassent
Et la police arrive
Les trafiquants se rangent
Il n'y a que des humains
La fourgonnette ne s'arrête pas
Ils s'engluent leur ADN
On dit qu'ils s'embrassent.

Vis à vis intrusif

On se lasse de nos muses. Toujours les mêmes, on écrit souvent les mêmes mots, ils nous sont chers, on aime leur portée, leur son, leur effet. On parle sur le même rythme, on dit les mêmes choses. Quand on se bouscule on craint la faute l'erreur. Comme si ce qu'on écrivait avant était aboutit. Pourtant ce ne sont que des idées avortées, communes car "notre", basique car démentes et emmerdantes car... emmerdantes. On s'essaie à écrire ce qu'on ne peut dire avec au fond le même panel de mots fades et universels. C'est seulement plus léché, sans suite également désespéré quoi qu'heureux, désespérant quoi que beau à nos yeux. Ou déjà vu, déjà entendu. Pourtant, on ne l'aura jamais assez écrit. On encercle notre imaginaire, on affirme, on soudoie les photos, on visse, revisse nos rêves. On use, délave, frotte, gratte, pelote et bla bla bla nos muses. Nos murmures. On les détruit en nous hors d'eux. On se les approprie , on les dénatures absolument, ils deviennent nous, objet de jeux. Ils disparaissent eux pour nous. Leurs corps sont modelés par les divagations d'apostrophes encrées. Ces muses sont à nous, complètement à nous, nos jouets détruits chaque fois un peu plus, chaque fois à la limite de l'effacement. On vit en tuant ses muses, on les assomme à chaque mots pour respirer plus longtemps. on les étouffe en s'appuyant sur elles. Elles nous tirent, on tend vers elle et puis on se sauve, on s'enfuit. Je n'en veux plus de ces cadavres merdiques aMUSant.


C'est un exilé. Strictement parlant cette nuit il s'exerçait , mais enfin les deux autres n'entendaient rien? Lui, il croyait qu'ils le comprenait. mais en réalité ils ne parlaient plus la même langue depuis longtemps. Je le corrigeait sans cesse et il s'empressait d'apprendre. Il indiquait aux gens, il montrait du doigts le grand pot à fleur doré. Depuis j'ai oublié tout l'orthographe, tout Rossini, Tout Weber. C'est un exilé.

mardi, novembre 11, 2008

mardi, septembre 30, 2008

Un Escroc de Première Classe/ L'Orient Express

" Je, Moi, Je marchais d'un pas trop lent. D'un pas essoufflé. Je crois que je pense trop quand je marche. Jamais assez pour les autres. Je crois que je passais sous Le pont. Le pont où j'avais vu deux imbéciles heureux comme on en fait plus. Ils pique-niquaient sur une nappe Vichy. Avec les petits carreaux rouge et blanc. En faite tout bien réfléchi je crois que les deux affolés auraient bien pu être sur un banc en se délectant d'un vulgaire soda saturé d'arôme artificiel... Je ne me souviens plus. A vrai dire peu importe, j'aime à me les imaginer satisfaits, bienheureux un verre de rouge à la main. Ces deux là parlaient fort. Pour couvrir le bruit des bateau-mouche farcis d'asiatique photographe qui passaient inlassablement. Je ne me rappelle plus bien où es que j'était, quel était le nom de ce pont et dans quel but je marchais. Peut-être bien que j'était vers Iéna. Non. Impossible. Ou alors rue du Bac. Non. Près de Charonne? Ah. Oui. Sûrement. Et j'imagine que je n'allais nulle part. Enfin si. Il me semble bien que j'allais à la Poste. Service publique trop jaune, rachitique, souffreteux et grabataire. J'avais demandé mon chemin. Je ne connaissais pas bien l'endroit, la ville. Et avec cette effervescence, ce tressaillement des pavés... Un jeune homme à bicyclette m'a donc accompagné pour que je puisse envoyer ma lettre. Avant de nous quitter, il me donna un tract pour un pièce de théâtre : Théogonie et cajolerie. Je ne suis pas allé la voir. Il faisait chaud. Surtout place de l'horloge près du palais des papes. Il faisait froid, aussi. Un froid sibérien. Et je ne sais pas ce que je dit. Surtout quand je me promenais rue des Rosiers Dans les ruelles écrasées, écrabouillées par la canicule on me tend des affichettes, on harangue la foule intello, on se vend, on sourit, on lèche, pourlèche. Ici mieux qu'en face. On nous englue d'onirisme, de mirage dès qu'on à le dos tourné. La vieille ville est pleine de clown heureux, de gens à masque, d'artistes surjoués. Il y a les discrets aussi. Ceux qui vous charme doucement. On a envie de leur offrir ce qu'il veulent, des yeux pour les regarder mentir et trahir. Mais non. Même pas. Je préfère encore m'enfoncer dans l'hiver mes mains dans des gants en laine, ma tête dans un bonnet rouge et mon corps dans un lourd, trop lourd manteau sombre. Je ne me souviens plus comment je me suis retrouvée à Saint-Germains. Je ne sais presque plus si je n'y ai jamais vraiment été. Ou peut-être était-je sur la butte avec les touristes, avec moi. Tout était défait, à terre, dans la rue Thiers. Près des remparts, les affiches cartonnées rejoignaient les merdes canines. La Mégère Apprivoisée rencontrait le trottoir brûlant. Caubère dégoulinait sur une comédie vulgaire et poisseuse. Je bavais de froid dans mon écharpe à travers les puces sautillantes de Vanve. Non. Il est possible que je fus à Bellevile. Non. J'en suis sur maintenant je n'y était pas. Ce dont je suis certaine c'est qu'ils étaient là les Autres. Ces individus. Ils y étaient, n'importe où. Leurs pieds étaient dans le sol, leurs mains montraient le ciel, leurs yeux souriaient à d'autre. Ils marchaient mécaniquement habités pas les paroles qui traversaient leurs songes., par les souvenirs qui leurs grignotaient le coeur. La dernière fois que je me suis vu, c'était le soir. Dans un tunnel carrelé à engin supersonique. Non. C'était près d'une grande avenue, sous un masque. J'avais une écharpe aussi. Et un éventail. En tout Cas j'était Vivante. "

dimanche, juin 15, 2008

SUlfatE


Moi aussi je...
Moi aussi je veux parler de nostalgie....
Oui Je voudrais donner des noms.
Mais vous le savez VOUS.
Votre nom.

samedi, juin 07, 2008

Mademoiselle Apocalypse

Benjamin Kühn est un artiste