jeudi, mai 22, 2008

Marilyn et John


Je monte cet Escalator.
Enfin, cet Escalator me monte. Il y a une petite serre de plastique autour et je me sens comme à Beaubourg, oui tout cela a furieusement l'air parisien. Mais nous sommes à Toulouse. Bien que nous voudrions être ailleurs. Et qu'es que ça veut dire Beaubourg? Une industrie artistique avec des robes de viande et des toiles vierges? Au delà de tout ça, c'est sûrement de nombreux souvenirs qui me reviennent dès que je sens cette impression beaubouresque ou pompidienne comme tu préfère. Enfin voila je sens les couleurs des tuyaux et plus loin les toits basiquement romantique, les verrières et puis cette toile dorée, cette toile d'araignée et ça grouille, ça grouille dans ma tête. Parce que j'ai la folle prétention de vouloir vous retranscrire ces instants qui justement n'ont pas de nom, ces souvenirs qu'on ne peut pas dire sans les violer. Et c'est moi qui dit ça. C'est assez égoïste en somme de vouloir offrir au papier l'ensemble sensoriel de moment ou d'image qui nous construisent en se faisant croire qu'on les donne humblement aux autres. On les garde au contraire jalousement et l'on se pommade le coeur, les failles, d'ambiance perdu à jamais, de musique qu'on ne cesse d'espérer revivre, de chaleur qu'on veut sur nos peau à nouveau. Et même on rêve de ce dont on ne sais jamais souvenu. D'une enfance brodée sur des photos et des histoires usées. Et de truc, de vies, de villes, d'odeurs, d'amis, de trottoirs et de ciel qu'on n'a jamais vécu, qu'on a jamais foulé, rencontré, humé, fumé et qui tant bien que mal, s'inscrive, se grave dans nos mains nos existence ridés de fabulations folles et d'inventions précises.

Elle sont en nous, et alors, seulement, nous sommes en elles.

A chacun ses expressions, sa cage. Son infini renversant, son horizon renversé.
Ses revers hésitants et sa verve-exutoire expiée.
Et ma main s'étouffe, s'essouffle d'ennui, Car ce que l'on devient m'ennuie.
Ce dont on ne se satisfait plus me lasse. Et ce qui me lasse m'ennuie.
Bienheureux les simples d'esprits et,
Tend l'autre joue ma soeur, Tend L'autre joue mon frère
Ce qui m'endort m'auréole
J'ai été à bonne école.

vendredi, mai 09, 2008

This IS A Love Song


Je sais Bien que Personne ne me lit.

Et si je pouvais j'arriverai avec une bouteille et des Roses.

Avec ou sans bière. On se retrouve souvent à griffoner des conneries sur un carnet lancinant, car il est là, sans qu'on est rien à dire, à crier, déclamer et décupler. Simplement il y a un stylo. Simplement on l'utilise pour se faire croire à l'inspiration aspirante. Et pour aligner des phrases grammaticalement incorrectes. Et bien sûr ce sont de celle que l'on convoite et que l'on a. Parce qu'il y a des humeurs à donner aux gens ce qu'ils veulent. Cette jouissance directe, facile et précaire attendant le funeste déluge et m'auto-congratulant de mots tous plus goûteux les uns que les autres..., d'adjectifs jubilatoires et croustillants phonétiquement. De blonds qui oublient trop vite que leurs cheveux le sont trop. De cette heure qui tourne trop vite et de ce "trop" qu'on écrit à outrance. Et des guillemets qu'on ne sait plus utiliser. Le respect n'étouffe personne.

Et tout les jours et toutes les femmes dans les cafés et tous les verres
J'aurai voulu les boire et les casser.

mardi, mai 06, 2008

Aparté


(Parlons d'image, la vieille était au poste, chez les keufs comme on dit parfois dans sa jeunesse. Elle ne savait pas vraiment quoi leur dire à ces grands gars en uniforme qui pestaient, soufflaient comme des bêtes en cage. Etait-ce vraiment sa faute si le voisin mourrait, fut mort et est mort dans la cave de son l'immeuble? Elle, vieille dame, providence des pigeons ne pouvait plus raconter des salades dès lors qu'elle posait son pied fripé dans ce bâtiment sordide qu'on appelle communément "commissariat" mais qu'on devrais nommer "poulailler vétuste"? Les fariboles, farandoles, mensonges et histoires folles étaient exclu, c'est le gros gars qui fait mine d'avoir du respect pour "l'ancêtre" qui lui a dit ça. Il n'existe donc pas de droit fabulateur dans ce cher pays? La vieille est étonnée. Elle dirige son petit 18m 2 à la baguette et n'accepte pas les filles à longues jupes et les hommes à barbichette. De toute manière il n'y en a pas beaucoup qui se présente à se porte. Sa ville, elle l'a trouve monstrueusement moderne et ce paysage l'a débecte. Elle rouspète les feux vert. C'est une piétonne. Elle trouve les chiens frisés du 3° âge trop attendus, idiots, simplets mais attendrissants. Mais Madame est visionnaire et elle vit très bien seule. Du balconnet de sa chambrette elle renifle, voyant le ciel gris même la nuit à cause du béton. Sa télé vrombrit, gémis près du sofa. C'est Arte.
Des jeunes voyous séduisants lui lance des balles rebondissantes, le respect n'étouffe personne... La vieille est rentrée chez elle. Les flics l'on lâché. Maintenant elle pense au voisin mort. Elle est en train de touiller une purée réchauffée. Les mots lui manque... les dents aussi...)

Il arrive des choses agréables. Et ces choses rendent heureuse.

SERPENT


Racontez leurs des histoires
ils gobent tout
ils croient la verité
Et ça leurs fait plaisir
Et bien sûr il faut gagner du temps
Il est trop precieux pour le vivre
C'est ce que tout le monde fait
Et c'est ce que personne ne pense
Bon grès, Mal grès
Malgrès ta douce plaisance portuaire
Ouvrant les portes maritimes enterrés
On palabre, On les enfonce
Les portes
Le printemps, sans doute offrent aux roses des ronces
Il faudrait alors qu'il dur tout l'été
S'il vous plait, jouez moi " Les feuilles mortes"
C'est encore ce qu'il y a de moins vulgaire
Pour Plaire
Conseil à tout les faux poète
Je note
Conseil aux joueur de fausse note
Je sèche
Sommeil de toutes les jeunes et vieilles sottes
De tout les ambitieux
Des artiste capricieux
Croquant rimes riches
Vomissant leur talent absolument postiche.